Sortie en salle : 25 Septembre 2024
Avec Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel
Synopsis :
Megalopolis est une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire en pleine décadence. La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero. Le premier rêve d’un avenir utopique idéal alors que le second reste très attaché à un statu quo régressif protecteur de la cupidité, des privilèges et des milices privées. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui lui semble le meilleur pour l’avenir de l’humanité.
Critique du film :
Megalopolis, de Francis Ford Coppola, se distingue comme un film ambitieux qui explore des thèmes philosophiques majeurs, alliant science-fiction et allégories historiques. L'intrigue suit César, un architecte idéaliste, qui s'efforce de reconstruire une utopie dans un New York futuriste, surnommé "New Rome", un lieu imprégné de décadence. Ce décor évoque la chute de l'Empire romain, mettant en lumière les tensions entre l'espoir d'une renaissance et la réalité d'un déclin inéluctable.
Coppola captive le spectateur par son esthétisme audacieux et sa maîtrise des techniques cinématographiques.
Bien qu'il semble prendre plaisir à réaliser le film de toute une vie, il peut parfois perdre de vue le public, qui se retrouve contraint de déchiffrer les connexions complexes de son esprit créatif tout au long du récit.
Cependant, à travers le personnage principal, Coppola aborde des thèmes profonds tels que la distorsion de l'espace temps et le multidimensionnel (en référence à la théorie des cordes), tout en interrogeant la nature de l'humanité et du divin.
Reconnu pour sa carrière emblématique, avec des œuvres telles que Le Parrain et Apocalypse Now, Coppola a toujours réfléchi à la nature du pouvoir, de la corruption et de l’humanité. Dans Megalopolis, il s’interroge sur la fragilité des civilisations, s'inspirant du stoïcisme de Marc Aurèle et du transcendantalisme de Ralph Waldo Emerson. César incarne la résilience et la quête d’une société idéale, se heurtant aux forces de décomposition sociale et politique. Ce film témoigne de la réflexion approfondie de Coppola sur la possibilité de transcender les échecs passés pour bâtir un avenir meilleur, tout en soulignant que même les sociétés les plus avancées demeurent vulnérables.
En définitive, ce film mérite d'être vu. Bien qu'il puisse sembler extravagant, il soulève des interrogations métaphysiques qui laissent le spectateur pensif à son dénouement final.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de mes critiques de films sur les pages Facebook Cin&series Timeless et Instagram @cineseriestimeless.
Créez votre propre site internet avec Webador