Sortie en salle : 21 Novembre 1975
Avec Robert Redford, Faye Dunaway, Max von Sydow
Synopsis :
Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu'il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre-la-montre dans le but de mettre au jour un réseau d'espions infiltré au cœur même de l'agence.
Critique du film :
Dans "Les Trois Jours du Condor", Sydney Pollack signe un thriller haletant, finement orchestré, qui nous entraîne dans les coulisses opaques de la CIA et des réseaux de pouvoir clandestins. Ce film s’inscrit parfaitement dans la mouvance des œuvres d’espionnage du Nouvel Hollywood, où se mêlent une critique acerbe des institutions et un regard désabusé sur l’autorité. À l’instar de "La Firme", que Pollack réalisera presque deux décennies plus tard pour explorer les arcanes des cabinets d’avocats d'affaires, "Les Trois Jours du Condor" révèle la fascination du réalisateur pour des univers à la fois fermés et troublants, empreints de mystère et de tension.
Au cœur de l’intrigue, Robert Redford incarne avec justesse Joseph Turner, un analyste de la CIA pris au piège dans un système qui le dépasse. En cavale, il est rejoint par Katherine Hale, interprétée par Faye Dunaway, dont la prestation apporte au film une intensité et une vulnérabilité marquantes. Ensemble, ils affrontent un réseau tentaculaire, où la vérité demeure insaisissable et la menace omniprésente, ajoutant une dimension de paranoïa propre aux films du Nouvel Hollywood.
Pour survivre, Turner doit compter sur ses compétences et puiser dans des ressources insoupçonnées face aux forces obscures qui le pourchassent. Récompensé en 1976 par le Prix Edgar-Allan-Poe pour son scénario percutant, le film frappe également par une scène filmée dans l'une des tours du World Trade Center, achevées deux ans avant le tournage du film par l'architecte Minoru Yamasaki.
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