Sortie en salle : 22 Mai 1981
Avec Kris Kristofferson, Christopher Walken, John Hurt
Synopsis :
Deux anciens élèves de Harvard se retrouvent en 1890 dans le Wyoming. Averill est shérif fédéral tandis que Billy Irvine, rongé par l'alcool, est membre d'une association de gros éleveurs en lutte contre les petits immigrants venus pour la plupart d'Europe centrale. Averill s'oppose à l'intervention de l'association sur le district et tente de convaincre son amie Ella, une prostituée d'origine française, de quitter le pays.
Critique du film :
Cimino nous plonge avec son western non conformiste La Porte du Paradis dans une fresque historique au cœur de la conquête de l'ouest.
Deux jeunes fraîchement diplomés de la promotion 1870 de Harvard vont être épris par les perspectives fallacieuses d'une vie dorée au sein des grandes plaines américaines.
Les deux protagonistes, James Averill et John L.Bridges, interprétés magistralement par Kris Kristofferson et Jeff Bridges, vont ainsi entreprendre un périple vers le majestueux État du Wyoming.
Les jeunes bourgeois idéalistes de la côte Est vont être très vite confrontés aux immigrants d'Europe de l'Est de classe sociale inférieure.
Les riches propriétaires de bétail vont se sentir lésés par le Homestead Act (appelée aussi politique de l'Open Range), loi signée le 20 Mai 1862 par Lincoln prévoyant l'accès à la propriété des terres exploitées par les immigrants depuis plus de cinq ans.
Ces dispositions finissent par déclencher la guerre du Comté de Johnson en 1890, les riches éleveurs de bétail via leur syndicat persécutant sans vergogne les petits éleveurs qu'ils accusent de voler leur bétail.
Au delà de cette lutte des classes intestine, Cimino nous immerge dans le thème du romantisme et du désir à travers le triangle amoureux Nathan D. Cham ("gâchette" du syndicat des éleveurs), James Averill (devenu marshal du Comté de Johnson) et Ella Watson (tenancière du bordel de Sweetwater, ville principale du Comté de Johnson), campés par les brillants Walken, Kristofferson et Huppert.
En définitive, Cimino subjugue les cinéphiles avec cette épopée au lyrisme crépusculaire.
A sa sortie, le film a été malmené mais aujourd'hui il est enfin reconnu comme un chef d'oeuvre au panthéon du 7ème art. Ce n'est que justice !
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